lundi 25 janvier 2010

Jour 89 : Pak Xeng à Luang Prabang en passant par Pak Ou

La nuit a été fraîche, mais nous avions de bonnes couvertures et le lao lao n'a sûrement pas nuit! Je me suis réveillée à 2 heures du matin, incapable de me rendormir tellement j'étais excitée. J'avais des papillons dans le ventre! J'étais si heureuse d'être où j'étais que ça m'empêchait de dormir, je ne voulais rater aucun moment... même pas les bruits de la nuit (comprendre les coqs et les chiens). Ça m'a pris un bon moment, mais je suis retombée dans un sommeil profond jusqu'au petit matin.

Nous sommes allées déjeuner chez nos ''amis'' qui nous ont servi ce que nous leur avions pointé du doigt dans leur cuisine. Bien remplies, nous sommes parties en faisant un vacarme encore une fois... donc pas incognitos!

Le retour vers Luang Prabang a été très rapide car il me semble que ça n'a pas pris de temps et nous embarquions sur une route asphaltée qui indiquait que nous n'étions qu'à quelques kilomètres de notre destination finale. Avant, il y avait un arrêt de prévu à l'horaire. Nous avons donc tourné à droite plutôt qu'à gauche pour se rendre aux caves de Pak Ou (ou Cave des milliers de bouddhas). Pour s'y rendre, nous devions passer à travers un petit village pour aller prendre un bateau qui nous ferait traverser le Mékong et nous déposerait au début des marches menant aux caves. En traversant, Amélie a été attirée par une musique qui, pour être honnête me donnait envie de tourner de bord tellement elle était forte. Pendant que j'étais retournée à la moto chercher une lampe de poche (dans un des sac couvert de poussière au point d'avoir changé de couleur), elle s'était déjà fait amie avec quelques personnes qui faisaient la fête. Il s'agissait d'un party pour célébrer la fin de la construction d'une nouvelle maison dans le village. Tout le village était supposé y passer à un moment dans la journée et disons que nous étions dans le ''peak'' puisque toutes les tables étaient pleine... l'alcool (Beerlao) coulait à flot, la musique était à son max et la bouffe remplissait les tables. Nous avons été invitées à se joindre à la fête, chose que nous avons fait avec plaisir. La nourriture était excellente (il y avait beaucoup de champignons délicieux), les gens étaient très enthousiastes et le verre de bière était passé d'un à l'autre sans arrêt (c'est dans ces moments là qu'on espère que personne n'est malade ou n'a de feu sauvage). J'ai été à la salle de bain à un moment donné et j'ai eu à traverser l'espace où toutes les tables étaient installées... c'était très gênant ahah! En plus, j'ai été obligée de décliner plein d'invitations à m'assoir car j'avais déjà promis à une dame d'aller à sa table. Cette dame portait d'ailleurs des bracelets blancs en corde (son bébé aussi), ce qui est supposé porter chance (ils sont portés lors d'événements spéciaux).

Bref, ce fut bien agréable, mais il a fallu s'eclipser pour aller voir ce que nous étions venues voir et retourner à Luang Prabang avant la nuit.

Nous avons pris un petit bateau, nous avons eu de la difficulté à rentrer (longue histoire qui ne vaut pas la peine d'être racontée par écrit) et nous avons fini par pénétrer dans la première cave qui est très petite, mais remplis de bouddhas de bord en bord. C'est joli.

Après, direction deuxième cave... Là où nous avons besoin d'une lampe de poche. Celle-ci était plus mystérieuse, mais pour être honnête, ce qui m'intéressait le plus à ce moment là, c'était les enfants qui étaient à l'extérieur. Ils vendaient des oiseaux mis dans des mini (quand je dis mini c'est dans le genre, la grosseur de l'oiseau) cages en bambou. Une essayait même de vendre un hibou!!! En fait, il faut les acheter pour les remettre en liberté, ça porte chance. Par contre, ils sont dressés pour revenir à la cage!

Amélie a essayé de mimer un oiseau qui s'envole, ils sont ensuite tombés sur la carte routière du Laos et l'ont observé durant de longues minutes, puis deux des petites filles ont décidé qu'elles allaient prendre des photos avec mon appareil. Elles l'ont fait, mais bien sûr, je l'ai tenu tout le long dans ma main et je l'accrochait autour de leur cou. C'était drôle et il y avait une légerté et une simplicité agréable qui entourait cet échange!

Après qu'Amélie ait flatté une poule, nous sommes revenues à Luang Prabang, au même hôtel un peu éloigné, mais moins cher et très beau que nous avions trouvé la première fois. Quelqu'un est venu chercher la moto, il n'a rien demandé pour le garde-bout brisé et il est parti en nous redonnant nos gros sacs! Liberté nous t'avons perdue!

Pour notre première soirée, nous sommes allées manger dans l'allée des petits restaurants de rue où pour entre 1 et 3$ tu peux manger à t'en rendre malade (dans les deux sens du terme). Beaucoup de barbecue, de riz, de nouilles, de légumes... de peau de buffle séchée, de carrés de graisse de porc (acheté en paquet comme des jujubes), etc.

Premier soir : miam! (car en plus on s'est pris des fruit shakes et des gâteaux aux bananes :D)

Notre périple à moto nous a donc permis d'aller plus loin et à plus d'endroits que si nous avions été en bus. Nous avons pu aller dans des villages où les touristes vont moins ou pas et s'y rendre par des routes où les bus ne passent pas... donc entrer en contact avec des gens qui ne voient pas de falengs tous les jours ou toutes les semaines. Une liberté qui a fait toute une différence pour moi et qui a sûrement aidé à faire du Laos mon coup de coeur jusqu'à maintenant!

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