dimanche 29 novembre 2009

Jour 34-35-36 : Re-Hanoï

Le lendemain : retour à Hanoï avec le couple et le Marseillais. Il s'est remis à faire plus chaud et ensoleillé. Très agréable.

Le retour s'est fait en trois parties : bus / bateau / bus. Mais tout était lié car c'est la même compagnie qui nous fait faire tous les bouts du trajet. Nous arrivons tous à Haiphong pour prendre le dernier bus. Le gars nous dit que nous partons dans 35 minutes, à d'autres, dans 15. Bof, Pierre décide d'aller s'acheter un petit quelque chose à manger vite fait. Le chauffeur entre 2 minutes après et démarre. Il recule. Amélie lui fait signe d'attendre. Il ne veut pas puisque c'est l'heure (pas selon ce qu'on nous a dit, mais bon). Je me lève, je vais près de lui et je dis 2 minutes, ami : toilettes (parle pas anglais le gars, alors je dis des mots clés). Il n'arrête pas. Adrien sort en courant pour aller chercher Pierre (il sait où il est). Le chauffeur continue d'avancer. Stéphanie se fâche, elle parle avec le conducteur pendant que je saute de l'autobus pour aller voir plus loin s'ils y sont... je remonte... je bloque tous les passagers qui veulent monter pour faire chier le chauffeur. Adrien arrive, il saute dans le bus et dit je ne l'ai pas trouvé, c'est fini, on est rendu trop loin de la station, il ne nous trouvera pas. Stéphanie le pousse pour qu'il reste dans le cadre de porte avec moi... et comble de la chance... le chauffeur prenait au passage son vendeur de billets (ils sont toujours 2, le chauffeur et le ticket man)... alors on ne le laisse pas rentrer. Il se fâche, se met à crier, pousse Adrien, je lui dis WOW... Et ENFIN... Nous voyons Pierre au loin qui court (il a des grandes jambes, une chance)... Nous lui crions de se grouiller... Et hop, il saute dans le bus... Retour tranquille vers nos sièges, comme si de rien n'était... le gars des billets rentre et continue son travail, lui aussi, comme si rien ne s'était passé. Ouf.

Arrivés à Hanoï, retour dans le vieux quartier pour dormir dans une auberge moins chère cette fois. Nous avons été au marché de nuit, avons vu des spectacles de musique / danse de rue et avons bu les meilleurs jus pressés au monde (ok pas au monde, mais très bons!)... Dodo mérité!

Ah et ce soir, j'ai découvert (ou plutôt on m'a fait découvrir) le facebook version ''lite'' qui est un facebook allégé! On peut voir les messages et en écrire (Inbox), mais pas mettre de photos, devenir ami avec des gens ou mettre à jour notre statut... Du moins, on peut y accéder! Joie!

Dès le lendemain, nous retrouvons le Hanoï bruyant, parfois puant, où les écoliers circulent à vélo dans le trafic insupportable, où les bébés sont assis sur les genoux de leurs parents (ou dans des mini sièges derrière le volant) qui conduisent leur moto, les habitants brûlent leurs vidanges dans la rue en face de chez eux, où il est impossible de marcher sur les trottoirs parce que trop de motos y sont stationnées ou parce que les restaurants de rue monopolisent tous les coins possible (heureusement, le fait qu'ils nous nourrissent à faible coût nous fait les aimer d'amour!)... Ville où personne ne semble comprendre l'anglais, mais où les ''english students'' veulent te parler pour te demander de faire un don pour les aveugles et que, quand le montant proposé ne leur plaît pas, ils te regardent avec un air de dégoût qui te donne envie de les envoyer chier... Non, non, il faut rester calme. Rester calme aussi avec tous ceux qui veulent te vendre de la soie où quelque chose fait en soie, avec les petites madames aux chapeaux pointus qui portent des marchandises sur leurs épaules (système de balance... un morceau de bois avec des paniers qui pendent à chaque bout) et qui te mette leur truc sur les épaules pour te forcer à les prendre en photo et ensuite te demander 1$ (Amélie a une face trop gentille, elles s'essaient souvent sur elle!!). Il faut rester patientes aussi avec tous les chauffeurs de moto qui veulent te servir de taxi (pratique courante ici, à la sortie des autobus, ils se jettent sur les passagers pour leur offrir leurs services, mais ils sont BEAUCOUP plus insistants avec les touristes bien sûr!). Patience avec les énormes bouts de gras ou de peau (trop nombreux) dans les plats qu'on nous sert... et qui donnent mal aux dents tellement ils sont difficiles à mastiquer. Patience avec la manière si douce et agréable qu'ont les Vietnamiens du coin de te demander quelque chose... quelques petites tapes brusques sur le bras avec un bruit de personne frustrée. Et finalement, patience pour traverser les rues... le bordel total qui te fait réaliser que chaque fois que tu veux te rendre sur un autre trottoir, tu dois risquer ta vie parce que personne ne veut te laisser passer et personne ne regarde où il va. Tu fermes les yeux (moi) tu prends le bras de l'autre (Amé) et tu espères que les motos te contourneront, comme si tu étais Moïse et que tu séparais la mer Rouge. (I wish).

Nous avons profité de nos deux jours avant le départ pour le trek à moto pour aller à Van Phuc (village de producteurs de soie à côté de Hanoï). C'était sympathique quoique étrange puisque leurs produits ne sont pas très jolis et très coûteux!... les tissus utilisés sont simplement... pas mon genre (laid serait peut-être exagéré!) La partie la plus amusante de cette petite expédition, c'est l'allée et le retour en bus de la ville. Pour y aller, nous sommes rendues à la station d'autobus pour prendre le numéro 1 dont il était question dans le guide... Il y a deux côtés à la station. Nous sommes allées du côté nord puisque nous allions ensuite à l'ouest... Pour se rendre compte après un certain temps qu'il n'y avait pas réellement 2 côtés, mais plutôt un débarquadère et un embarcadère... Oups. Les gens nous ont sûrement trouvé un peu beaucoup niaiseuses. Et le retour! Mauvais bus... la banlieue de Hanoï c'est assez ordinaire.

Nous sommes retournés à plusieurs reprises (avec Pierre le Marseillais) au resto de jus au coin d'une rue pas loin de notre auberge (à côté d'une vieille dame vendeuse de chandails qui, une fois sa journée terminée, accroche ses paquets non vendus à une canne à pêche qui les hisse jusque sur son balcon qui se trouve juste au-dessus de son point de vente!) puisqu'on se sentait ''re-vitaminé'' à chaque fois. Et quoi de mieux que de jaser assis sur des petits bancs en plastique en plein milieu du troittoir ?

Nous avons été reserver notre billet de train pour Hué que nous prendrons directement en arrivant du trek (les jours passent!). Nous avons visité le temple de la littérature (première université nationale constuite en 1076)... havre de paix où des pierres tombales aux pieds en forme de tortues représentent les meilleurs élèves qui y sont passés.

La pagode à un seul pillier (reconstituée parce que les Français dans leur rage de fin de colonie ont détruit ladite pagode avant de quitter le pays).

La Mausolée de Ho Chin Minh qui est gardée de tous les côtés par des gardes de l'armée. En avant de celle-ci, c'est un véritable gymnase à ciel ouvert! Un immense terrain où des dizaines de Vietnamiens de tous les âges font leur exercice devant un autre terrain immense de gazon qui est arrosé sans cesse par des dizaines de jets d'eau (oh la la le gaspillage!!)

Bref, nous nous sommes promenées de tous les côtés!!

lundi 23 novembre 2009

Jour 31-32-33 : la merveilleuse Baie d'Halong

La météo annonce du mauvais temps pour la semaine à venir. Il faut donc arrêter d'attendre le soleil parce que sinon nous allons passer le mois à Hanoï. Direction : Baie d'Halong. La plupart des touristes font des tours organisés à partir de Hanoï, mais nous avons préféré se rentre là-bas par nous-mêmes et voir ce qui en était. Nous avons donc pris un bus – bateau – bus qui nous amèneraient à l'île de Cat Ba. Un trajet d'environ 4h1/2. Pas très long.

Arrivées là-bas, nous avions très faim donc dès que nous avons trouvé notre hôtel (super beau, grand, télé câblée, frigo, eau chaude... donc plus que ce que nous voulions pour 3$ chacune!), nous nous sommes arrêtées pour manger une autre soupe ... avec des rouleaux impériaux cette fois-ci. En discutant des possibilités pour visiter la Baie et les environs de celle-ci (ce sont plusieurs baies en fait), un français qui était à quelques tables de nous vient nous voir, se présente (il a l'air très sympathique) et nous explique quelque chose de très intéressant. Lui, sa copine et 4 autres français rencontrés sur place sont allés prendre un verre la veille dans un bar de la ville de Cat Ba Town et y ont rencontré un Vietnamien qui est allé faire son diplôme en génie civile en Bretagne. Lien instantanné ils sont tous Bretons sauf un qui est Marseillais. Parle parle jase jase, ils demandent à Tuan (le Vietnamien) s'il connaîtrait une façon de faire la Baie hors des sentiers battus question de voir le moins de touristes possible. Tuan leur dit qu'il peut regarder pour louer un bateau, voir ça coûte combien et tout. Le lendemain, il leur dit louer le bateau au complet, c'est 250$ pour 2 jours et ils nous amènent où l'on veut. Amélie et moi, on embarque. À 8 (nous ne voulions pas que Tuan paie, mais il s'est arrangé pour nous rendre la pareil en nous offrant à dîner à tous!) ça revenait à environ 30$ par personne. Avec la nourriture, des petits bateaux, taxis, prix d'entrée dans une grotte, etc, max 40$. C'est merveilleux parce qu'avec un tour c'est environ 50$, avec plein de monde et un tour très standard.

Image : Benoît, Mathieu et Jonathan : Bretons voyageant ensemble à vélo au Vietnam. Le premier possède un restaurant et les deux autres sont ''cuistos'' (comme ils disent) dans celui-ci.
Stéphanie et Adrien : un couple de jeunes Bretons voyageurs qui ont fait un petit tour du monde en 7 mois (ils étaient dans leur dernier).
Pierre : Marseillais, drôle, partit pour un voyage d'une longueur indéterminée.

Nous partons donc à 7h30 le matin après un petit déjeuner au pain et oeufs sur le bord de la rue. Après 2 heures de navigation, le soleil se pointe le nez, mais il fait quand même froid. Amélie et moi, on met un sac de couchage comme couverture. Ils ont tous bien ris des Québécoises qui ont froid, alors qu'elles habitent dans un pays de glace dans des igloos :)

Le paysage était magnifique. De l'eau à perte de vue avec des petits ilôts un peu partout. Après encore quelques heures, nous nous arrêtons devant une de ces îles. Le plan ? Passer par une petite grotte pour aller à l'intérieur... car ce sont en fait des rochers qui abritent un lac (avec des poissons volants!!!!!). Nous sommes obligés d'attendre un peu parce que la marée est trop haute. Une fois qu'elle est plus basse, nous montons tous dans un petit bateau en bois avec un petit moteur pour s'y rendre. Vu comme ça, pas sûr qu'on passe. Le ''capitaine'' y va quand même. Couchés à plat ventre, on croise les doigts. Ça passe juste et après un noir total où je ne sais comment on réussit à éviter les stalagtites, la lumière apparaît au bout et on ressort sur un lac à l'abri du vent où il y a deux bateaux de pêcheurs!!! Il y a trois entrées pour y aller. Nous passons dans un autre passage qui lui est si juste que tout le monde lâche un ohhhh et se rentre la tête dans le bateau et se colle vers le milieu (on est à plate ventre, ne l'oublions pas) pour être sûr de passer car le ''plafond'' des côtés est trop bas, il touche presque le bateau... nos corps seraient de trop. Il nous restait une dizaine de centimètres de jeu. Très drôle.... mais inquiétant sur le moment.

Une aventure génial (mais courte) qui se finit par une partie du petit bateau qui casse et Amélie qui se ramasse dans ce qu'on pourrait appeler la cale. Pas de blessure ni de ''mouillage''. Fiou.

Après, les garçons se sont baignés. L'eau était très chaude, mais la température extérieure était si froide, avec le vent en plus que les filles nous sommes restées sur le bateau à les regarder. Ça ne sèche pas aussi vite des cheveux longs!

Après nous avons navigué encore un certain temps et là, seulement là et dans la grotte qui suit, nous avons vu d'autres touristes. Il fallait bien les croiser à un moment donné! Du toît de notre super bateau, nous les avons salué! Les gars avaient déjà beaucoup bu (ils boivent pas à moitié c'est Français :P), nous avons parlé, lu, profité du soleil pour se réchauffer. C'était trop bien. Entre ces périodes ''sociales'' ou de repos, nous avons visité une autre grotte, celle-là aménagée pour les touristes, qui était IMMENSE! Fou! C'était étrangement pas humide... mais bon, c'était magnifique.

Le soir venu, nous avons regardé le coucher de soleil avant de jeter l'ancre dans une petite baie à l'abri du vent. Juste avant de bien ''s'ancrer'', nous sommes arrêtés dans un village flottant où les garçons ont joué au billard avec les habitants de la place. C'était chou. Ils ont tous leur bateau, ils se promènent comme bon leur semble, les enfants se font ramasser par des bateaux bus pour aller à l'école sur l'île de Cat Ba, mais les trajets sont longs. (Ils n'ont de l'école que le matin ou l'après-midi, au choix des parents)

Bref, c'est près d'un village flottant que nous avons passé la nuit. La soirée a été très plaisante!! Nous avons mangé, fait la fête (le Marseillais a été malade et ne se souvient de rien!!!), écouté de la musique et fait dodo. Vive les sacs de couchage chauds... et les bouchons puisqu'il y avait un gros ronfleur. D'ailleurs, en plein milieu de la nuit, quand plus personne (sauf moi et mes bouchons) dormait, Mathieu a lancé très fort... Non, mais Jo tu ronfles comme un gros porc, on n'en peut plus!

Le lendemain, le bateau a commencé à naviguer quand nous dormions tous encore à 5hres du matin... il faisait encore nuit. C'était pour se rendre sur l'île de Quan Lan qui est plus au nord et où Tuan projette de construire un hôtel pour touristes... mais surtout des touristes vietnamiens. Il a fait très mauvais cette journée là : brumeux, venteux et très froid. Heureusement, la veille avait été magnifique et ensoleillée quoique fraîche!

Nous sommes débarqués au bout de l'île Quan Lan et nous l'avons traversé pour aller d'une plage à l'autre et pour que Tuan nous expose son projet. Très bonne idée qu'il a eu lui! Les plages sont magnifiques. Les gens sont très chaleureux sur les îles. Très différents d'Hanoï!

Le retour a été long puisque nous étions quand même rendus loin. Nous avons donc navigué durant 5 heures pour revenir. Le paysage était le même, mais dans le plus mystérieux étant donné la brume. Les vagues étaient plus fortes et les bateaux de pêcheurs moins nombreux. Il faisait si brumeux qu'en rentrant au port, notre bateau a foncé dans dans une petite barque. Il n'y a pas eu de blessés, mais tout le monde a eu bien peur! Et les passagers de la barque n'étaient pas contents!! On comprend pourquoi!

Vers 17h30, nous sommes arrivés à bon port. Plein de mobilettes sont venues nous chercher puisque c'est la deuxième sorte de taxi (non officiel) la plus utilisée ici. Trois par trois, nous sommes revenus à l'hôtel de Tuan. Quatre dollars la nuit, eau chaude, Internet et plaisir gratuit!

Nous sommes tous sortis souper ensemble pour notre dernière soirée ensemble. Les 3 amis Bretons se sont payés un ''casque'', qui est une sorte de bibitte marine avec une ÉNORME carapace. On dirait que ça sort de la préhistoire. C'est effrayant. Je n'avais jamais vu ça. Mais c'est bon! C'est cher le kilo par contre. Amé et moi, nous avons pris un hot pot aux crevettes. Ils mangent beaucoup de hot pot ici... Chaudron d'eau bouillante sur un mini poêle qui le garde chaud dans lequel tu rajoute les trucs que tu vas manger. Dans le fond une espèce de fondue. C'est spéciale. Pas génial, mais à essayer... Le moins le fun par contre, c'est qu'ils te donnent les crevettes vivantes et c'est toi qui doit les tuer en les ébouillantant! Horrible.

Le soir, en revenant à l'hôtel, nous avons fait un face à face avec une coquerelle... Amélie a demandé aux trois Bretons s'ils étaient courageux. Euh non. (Ils ont au moins le mérite d'être honnête ahah!) Mais tout de même, après que j'ai tué le cafard (car coquerelle en France on ne connaît pas!)... Benoît l'a ramassé. Merci bien.
Nous avons été chanceux d'être en mesure de faire ce trajet sans faire la queue avec les autres navires et en voyant des choses que le touriste normal (si je peux dire) ne voit pas. C'est différent, ça fait du bien. En plus, le tout avec une gang super de Français trop drôles et sympathiques avec qui ont a beaucoup comparé les Québécois et la France. Ils sont d'ailleurs repartis avec des expressions bien de chez nous.

vendredi 20 novembre 2009

Note à tous :

Juste pour info : facebook ne fonctionne pas au Vietnam depuis 1 semaine donc si ça ne change pas... pas de photos pour les prochaines 3 semaines... et écrivez-moi sur mon hotmail!
(les voyageurs sont en détresse :P)

Voilà :D

Jours 28-29-30 : Arrivée au Vietnam! Hanoï

Après une nuit à l'aéroport de Kuala couchées parterre avec nos sacs de couchage (encore une fois... à bas l'air climatisé... et les chats errants qui se rendent là je sais pas trop comment et qui font siiiii pitié que c'est triste!) nous débarquons à Hanoï. Nous voilà au Vietnam. Après être allées à l'ambassade du Vietnam à Singapore pour nous faire demander un prix de fou pour un visa, nous avions pris la chance de procéder par Internet. Très bien fait! C'est génial ce truc. Tu t'inscris en ligne sur un site qui, pour une petite somme, fais une demande de visa pour toi. Le lendemain, tu reçois une lettre disant qu'ils ont reçu ta demande et le surlendemain, une lettre d'invitation avec un tampon officiel. Tu imprimes ça, tu te rends à l'aéroport, tu le montres en enregistrant tes bagages (sinon tu ne peux pas monter dans l'avion) et en arrivant, tu vas au bureau ''visa on arrival'' où tu présentes la lettre, 25$ US (le prix du visa) et deux photos grandeur passeport et voilà, tu as ton visa! À l'ambassage directement ils te disent que ce n'est pas fiable, qu'il ne faut pas le faire, mais TOUT est organisé à la douane pour ce genre de procédé... c'est une ligne à part! C'est PARFAIT pour les gens ''pressés'' et qui ne veulent pas payer un prix de fou ou qui ne peuvent se déplacer pour aller le chercher dans une ambassage. Joie.


Donc à Hanoï, on gèle. Le changement de température est marqué. Nous avons perdu 25 degrés! Il ne fait pas beau. Tout le monde nous dit que le mois de décembre est arrivé plus tôt que d'habitude cette année. Bou. En plus, on re-rentre dans du trafic plein de chauffeurs fous qui klaxonnent toujours pour rien et tout le temps... comme nous les avions connus en Indonésie (surtout notre chauffeur entre Probolinggo et Yogyakarta!). Entre l'aéroport et le vieux Hanoï, nous avons pris un bus à 35 000 Dong chaque (1$CAN = 18 000D en ce moment). Arrivées à notre destination, on nous demande 350 000 D, moi de dire non, c'est 35 000 chaque que vous nous avez dit. Il dit ok ok. On lui avait donné un 500 000 (vive les guichets qui donnent juste des grosses coupures!) Il nous redonne 300 000D avec sa petite face de voleur aux dents pourries et range son argent. Je lui dis il en manque, il me donne un autre 50 000D et je lui dis que ça fera, tant pis et dans sa main, je tire sur le 500 000D. (De toute beauté). Il comprend que je suis sérieuse et me redonne le compte exact. Ça commence bien!

Nous commençons à marcher dans un coin où tout semble cher, nous optons donc pour une auberge de jeunesse en dortoir. Bruyante cette auberge... c'est fou. Impossible de dormir, mais c'est si joli! Facebook ne fonctionne pas d'ailleurs ... et pour tous les voyageurs rencontrés. Je ne sais pas si c'est temporaire ou toujours bloqué, mais bon, pas de nouvelles photos pour le moment!

Première impression : les gens crient tout le temps, ne sont pas particulièrement sympathiques (ici en du moins), ils ne parlent que très peu ou pas anglais, ils te font payer le double (minimum) que ce qu'ils font payer au Vietnamiens quand tu achètes quelque chose où quand tu manges dans la rue, la circulation est encore plus folle que tout ce que nous avons vu depuis le début du voyage, la signalisation c'est optionnel. C'est tellement dangereux c'est incroyable. Ça m'a pris 2 jours à arriver à regarder en traversant (Amélie me tirait). N'étant pas capable de tourner la tête, j'ai l'impression que je vais rater une moto qui arrive et me faire frapper. Hallucinant. (Max t'avais raison... et il paraît que c'est pire à HCMC).

Tout le monde mange toujours de la soupe qui s'appelle : Pho. C'est bon je dois dire, même pour quelqu'un comme moi qui ne raffole pas de la soupe! Ils mangent beaucoup de tofu et de vermicelles de riz avec de la sauce soya... ça c'est génial pour moi! Disons que nous préférons la nourriture vietnamienne à celle de l'Indonésie... et de loin!

Nous avons pas mal visité d'endroits ici. Beaucoup de marche. Il y a un lac à côté de où nous habitons où il est supposé avoir des tortues géantes. On ne les voit que très rarement par contre. La dernière à avoir été vue c'est en 2007 et avant ça en 2000. Ils ont retrouvé une tortue morte qui pesait 250 kilos et qui mesurait 2 mètres de long et 1.2 de large. Wow.

Ça fait du bien le lac parce que Hanoï c'est très pollué, pas très propre et il y a tellement de monde, qu'il est pratiquement impossible de marcher sur les trottoirs. Soit ce sont des motos stationnées qui bloquent, soit des gens assis partout en train de manger (ça des fois, on en fait parti!). Nous avons aussi eu un peu de calme en allant au musée prison de la ville. Une prison construite par les Français pour la détention de rebelles vietnamiens. Pas jojo je vous dis. Ils ont réutilisé la prison pendant la guerre du Vietnam pour détenir les pilotes d'avions Américains dont les appareils ont été touchés. Ils ont même des photos de John McCain quand il a été repêché à la mer après que son avion ait coulé. Selon des documents, des photos et des vidéos de l'époque, les prisonniers américains étaient bien traités comparé à ce qui aurait pu être!

Ah oui! Et un soir, nous sommes allées dans un resto en espérant se réchauffer (finalement il était dehors, mais bon...) et nous avons pris des soupes pour se réchauffer. Celle d'Amélie était très bonne, mais la mienne... Je croyais avoir pris une soupe au poulet, mais en fait c'était un bouillon avec de la peau (épaisse) et du gras de poulet. Hum. Ouin. Et à côté de nous, des Japonais qui mangeaient des plats qui avaient l'air si bons (et si chers!).... Dont deux immenses crabes! Et ils avaient tellement de choses à manger qu'ils nous en ont donné un!!! C'était trop drôle! Ils étaient saouls un peu, mais bon, nous avons hérité d'un crabe! Miam! Et le surlendemain, nous sommes allées dans un restaurant de serpent. Nous avons mangé du serpent préparé de différentes manières et bu du vin de serpent. C'était spécial. La partie que j'ai détesté par contre, c'est lorsqu'ils ont fait tuer trois serpents par des visiteurs. Ils les coupent sur le ventre quand ils sont encore vivants et ils leur arrachent le coeur puis les intestins. Yark. Violence gratuite. Je n'ai pas du tout aimé.

Il y a une journée où nous avons tenté d'aller au marché. Difficile. Impossible de circuler. Nous avons donc préféré en sortir (après avoir acheté des bonbons pas bons) et se promener sur les rues avoisinantes où il y a plein d'autres petits marchands. Ils vendent beaucoup de baguettes de pain (on peut dire merci aux colons français pour ça...) et de fruits de mer! Nous avons vu une madame qui arrachait les pattes et la carapace des crabes quand ils étaient encore vivants!!!! Ohhhh!

Hanoï c'est donc chaotique, gris pendant que nous y sommes passées, du monde partout, sale par endroit (comme n'importe où dans le fond!). Tous les voyageurs disent que c'est très moche, mais moi j'ai aimé y passer quelques jours. C'est une expérience!

Jours 24-25-26-27 : Kuala Lumpur

J'ai aimé dès les premières minutes. Amélie trouve que j'ai été très rapide en 'amour', mais que voulez-vous, je me sentais bien!

Nous avons débarqué de l'autobus en plein milieu du Chinatown et avons décidé d'y trouver un hébergement. Mon ami Maxime m'avait recommandé la petite Inde, mais elle était loin (en considérant la chaleur incroyable et les gros sacs-à-dos... car en fait, elle n'était pas loin du tout... une quinzaine de minutes à pied). De toute façon, nous avons fait une bonne affaire, même les partisans de l'autre quartier nous ont dit que nous étions tombées sur un bon 'deal'. Tant mieux!

Le premier jour, nous l'avons passé dans notre quartier chinois à explorer les supermarchés et les rues marchandes où tout le monde tentait de nous vendre les lunettes, sacoches, montres, souliers, vêtements (...) dernier cri, mais faux. Le paradis de la copie (ou un des paradis car l'Asie est pleine de ça!). J'en ai profité pour me procurer une nouvelle paire de lunettes de soleil, les miennes étant pas mal dans leurs derniers moments de vie!

Nous étions de retour dans le monde de la mobilette et du respect moyen de la signalisation routière. À nouveau dans un pays musulman après un court arrêt. Il m'a semblé qu'il y avait beaucoup plus de femmes voilées ici qu'en Indonésie. Mais il y a tout de même, comme ailleurs, une partie de la population qui n'est pas musulmane. Comme dans toutes les grandes villes, ça doit être moins conservateur qu'en campagne. Personne ne semble choqué par les touristes qui s'habillent avec des vêtements tellement courts qu'on les croirait presque en maillot de bain. Ce n'est certainement pas bien vu, mais pas catastrophique. C'est une image parfaite de l'islam modéré où oui, il y a les mosquées, la prière, le voile, mais où les couples se promènent main dans la main sans gêne et où on peut même apercevoir des marques d'affection.

Et le symbole de Kuala Lumpur ? Sa fierté ? Évidement, les tours Pétronas. Et il y a de quoi! Je pense que ce sont les bâtiments urbains les plus beaux que j'ai vu. Immenses et brillantes, elles m'ont charmée au premier coup d'oeil... De proche, encore mieux! Par une chaleur intense, nous sommes allées jusqu'à celles-ci avec l'objectif de monter dans le petit pont qui relie les deux tours. Nous arrivons en après-midi et il y a une affiche qui affiche complet pour la journée. Bou. Nous demandons à qu'elle heure d'habitude ils vendent leur dernier billet et on nous répond 8h30 du matin. Et ça ouvre à quelle heure ? 8h30... ah d'accord, je vois. On se dit tant pis! Mais on va aller voir le petit musée sur la construction tout de même! On y apprend, que 60% des matériaux utilisés proviennent de la Malaysie et que grâce à l'aide internationale, les ingénieurs malaysiens ont appris beaucoup de nouvelles techniques de construction et que ça les a fait avancer côté architectural si je peux dire.

Pendant que nous étions dans le musée, une dame est venue nous demander si nous avions des billets pour 15h. Et non. Amélie lui demande s'il lui reste des places et OUI! Alors hop, on monte sur le pont au 41ème étage. C'est bien, mais sans plus! Ahah! Mais tout de même, j'imagine que nous l'aurions regretté autrement!

En descendant des tours, il se met à pleuvoir, mais une pluie torentielle. Tellement forte! Les éclairs étaient fous! Alors pendant trois heures, nous sommes restées prises dans le centre d'achat pétronas (les tours sont des bureaux, mais aussi un centre d'achat et de loisirs plein de restaurants!). Il faisait froid! Le même air climatisé trop fort et insupportable.

Une fois la pluie terminée, nous sortons pour admirer les tours de nuit. Encore plus magnifique. Mais vite, direction Kuala Lumpur Tour (tour de la télévision) pour avoir une vue de la ville la nuit. Monter dans les tours c'est gratuit, mais dans celle-là, c'est cher!!!! Comme on y était! Mais là, petite (moyenne ?!?) déception, la vue des tours Pétronas est moche! Elles sont de côté! Mais nous avons beaucoup ris de là haut. En sortant, il y avait un petit zoo que Amélie a eu bien du plaisir à visiter (c'était compris dans le prix totalement exagéré du billet pour monter). Dans un coin, il y avait des ratons laveurs. Très drôle car pour eux c'est très exotique!

Ensuite, c'était la découverte de la petite Inde et des quartiers avoisinants. Manger et marcher... tel était notre but. Visiter les environs quoi! La place de l'indépendance, la mosquée nationale, les marchés. Nous ne voulions pas rentrer trop tard parce que le soir les coquerelles ressortent et là bof. Pas envie. De toute façon, le marché de soir de la petite Inde qui devait être plus intéressant était le samedi... Nous y sommes d'ailleurs retournées ledit samedi, mais c'était encore une fois, la flotte totale. Humide et mouillé, alors que nous allions coucher à l'aéroport car notre vol du lendemain était à 6h30 et les taxis à 4h du matin... nous ont fortement été déconseillés car très chers puisque la nuit... et car l'aéroport est à une cinquantaine de kilomètres de la ville. Bref, c'était plutôt moche qu'il fasse si mauvais pour notre dernière journée que nous avons passé à courir entre les trottoirs abrités pour essayer de se garder le plus possible au sec. Nous avons tout de même été chanceuse... des Malaysiens ont partagé leurs parapluies et au marché, alors que nous étions sous une tente de vendeur de fruits, une dame (cliente) nous a offert une sorte de fruit trop bon dont je ne me souviens pas le nom. C'est une boule rouge avec des pics verts, c'est mou, ça s'ouvre, ça a un noyau et c'est délicieux! Elle nous en a donné 4 parce qu'elle voulait que nous goûtions! Juste avant j'avais fait goûter à Amélie des mangoosteen comme j'avais mangé avec Sarah au Sri Lanka et qu'il y a partout ici... MIAM!

Les gens étaient trop sympathiques à Kuala Lumpur. Pas de mauvaise expérience pour moi. J'ai adoré. La seule chose qui nous a moins plu de la ville c'est : le soir tombé, les coquerelles ressortent comme je disais plus tôt. Sur les bouches d'égoûts il y en a des dizaines! Les gens marchent sans les remarquer... ou les regarder, je ne sais trop, mais YAK! Et lors de notre première soirée... en revenant d'un marché où nous avions mangé, nous marchions tranquillement quand tout à coup, elles se mettent à nous sauter dessus... Aahhhh ! Amélie criait, les gens riaient et moi j'en avais une dans le cou et l'autre dans le dos. La bouche fermée, il faut garder la bouche fermée pour pas que ça rentre. En bout de ligne, ça nous a fait rire, mais sur le coup c'était dégoutant tellement il y en avait... et sur nous en plus!

samedi 14 novembre 2009

Salut Singapore!

Jour 20 : Ça sent la fin de l'Indonésie!

Quoi de mieux avant de quitter un pays que de passer la journée à se promener, aller au marché, manger, avoir chaud, jaser avec les gens rencontrés ? Rien, alors c'est ce que nous avons fait :)

Jour 21-22-23 : Singapore

Notre avion était à 7h30 du matin, nous sommes donc arrivées très tôt dans ce mini pays-trop-comme-chez-nous / pas super intéressant dans l'esprit Asie du sud-est que j'ai en ce moment. Tout de même à voir quand on passe par là. C'est très propre (quoique nous avons trouvé des endroits qui ne semblaient pas du tout ''fitter'' dans le décor... des alentours de bouches de métro ou de petits restos sur la rue. Mais bon, il faut les chercher! Tout est parfait. Trop.

Première réalisation : les voitures. On ne parle plus d'un trafique non contrôlé, dangereux et plein de motocyclettes partout, mais plutôt d'une circulation ordonnée (abondante), sécuritaire... et en voiture!

C'est l'exemple idéal de ce que trop de gens considèrent comme une réussite. Tout est gros, grand et beau. Il y a des centres d'achats à TOUS les coins de rue (ou plus), et ce n'est même pas exagéré. Ça coûte donc cher de s'adonner au sport national : le magasinage. On oublie ça tout de suite.

Le seul moyen d'économiser, c'est de manger dans ce qu'ils appellent des ''food courts'' de centres d'achats ou des ''hawkers'' qui sont des rassemblement de petits kiosques qui vendent des repas pour environ 4$. (Ils ont tous leur certificat de salubrité d'affiché!) C'est ce que nous avons fait. Comme nos lits de dortoir coûtaient 40$ Singapouriens à deux, il fallait faire attention. Nous habitions dans la petite Inde, nous avons donc mangé indien, mais aussi beaucoup d'autres plats provenant de partout en Asie. Nous avons goûté à la bière locale et au drink national (le Singapore drink... très sucré et difficile à décrire, mais bon!)

Nous avons beaucoup marché, mais nous avons pris le métro aussi évidement! À chaque billet (ou carte de journée) que tu achètes, tu fais un dépôt de 1$ qui t'es remboursé à la sortie (!!). Nous nous sommes rendues dans un ''coin blanc'' où il y avait beaucoup d'occidentaux en exils en train de faire leur jogging et leur épicerie dans des quartiers à grosses maisons! Nous recherchions l'ambassage du Vietnam qui est isolée dans ce Westmount de Singapore! En plus, nous ne l'avons même pas pris puisque c'était trop cher. Internet : merci... pas de déplacement (aller le porter + aller le chercher), avoir son visa plus rapidement et pour moins cher. Vive la technologie.

Ce qui m'a déplu à Singapore à part les immenses décorations de Noël (mais vraiment dans le IMMENSE!!) qu'il y a partout et les millions de magasins? Les airs climatisés. Non, mais sérieux. On crève dehors et dès que tu rentres quelques part, on ne parle pas d'une fraîcheur agréable, mais d'un congélateur! C'est atroce, il fait tellement froid partout que c'est désagréable! C'est PARTOUT pareil! Même dans le métro où c'est particulièrement froid!! Ayoye, à ces airs climatisés je réponds : vive la chaleur.

Sinon, autre fait le fun, c'est que l'eau dans les robinets est potable! JOIE! On peut remplir nos bouteilles et boire des jus dans la rue!

À part ça, dans le Chinatown et la petite Inde on ne reconnaît rien d'Indien ou de Chinois, à part le fait que les figures sont TOUTES indiennes dans le deuxième quartier, le jadin botanique est immense, mais paisible et tout est écrit et annoncé en anglais partout... et en mandarin (un peu)!!

Une Amérique aux yeux bridés!
(en plus ils sont très ''fashion''!)

samedi 7 novembre 2009

Jour 19 : Faire du batik, c'est vraiment un art!

Comment je sais que faire de la peinture batik c'est vraiment un art ? C'est parce qu'on a essayé. Ayoye. Le résultat de notre deuxième cours a été moins flamboyant que celui de la veille. Toutefois, ce n'était pas moins intéressant et amusant. En plus, c'était mon activité de fête (en passant, merci tout plein à tous ceux qui m'ont envoyé des messages... vraiment très apprécié :)). Nous avons été dans le studio d'un monsieur qui a une galerie où nous avons acheté des morceaux. Il y vit avec sa femme, ses deux enfants et sa tortue (qu'il nourrit avec des mangues et du tofu).
C'est une homme sympathique, mais très vendeur. Je comprends bien qu'il vive de ses ventes, mais vraiment, il pousse tellement fort les gens à acheter que c'est déplaisant (nous l'avons vu faire pendant toute une journée!). Une fois où il essayait de vendre à un prix TELLEMENT exagéré une toile à une jeune australienne, je lui ai dis de marchander et il m'a dit : T'es ici pour apprendre à faire du batik, alors concentre toi! '' Oups, mais sérieux là c'était trop intense. En plus, il a toujours le même discours, sa femme sort toujours au même moment pour dire ''Hospitality yes, tea for you''. Je me demande d'ailleurs s'ils réutilisent toujours le même thé parce que la plupart des gens qui se font emmener là de force ne le boive pas. Je pense qu'on a été les seules à ne pas s'y faire amener et à ne pas acheter le premier jour!En plus il ment toujours!!! Mais ça c'est comme pas mal tous les Indonésiens de Yogyakarta... Quand tu rentres dans une boutique, tu dois toujours acheter MAINTENANT parce qu'il seront fermés demain. Ils sont ouverts le jour où tu te présentes et la veille. Et quand tu te repointes le lendemain, ils te regardent en riant. Je ne comprends pas qu'ils pensent encore qu'on les croit! C'est le running gag quand ils nous disent tu dois acheter demain... nous répondons oui oui parce que tu seras fermé demain!!
Enfin, à chacun sa façon de faire!!Bref, le cours a été plaisant. C'est long à faire puisqu'il faut y aller couleur par couleur (c'est fait sur des tissus de coton) de la plus pâle à la plus foncée et à chaque fois recouvrir de cire tout ce qu'on vient de peindre... et des deux côtés! Nous avons fait pas mal de taches de cires sur nos peintures et les traits sont très grossiers, mais c'est très drôle. Nous avions droit à 4 couleurs (questions de temps) et ça a donné des choses plutôt... uniques! Beau pas beau, nous avons eu une autre journée amusante.
Notre ''maître'' par contre était pas mal (trop) cruiseur. Je lui ai dis à quelques reprises d'arrêter. Rien de déplacer... juste s'arranger pour nous toucher de temps en temps, mais toujours en train de nous demander de venir dormir à notre chambre (NOT... et t'es marié! Pas cool!). Quand Amélie était seule avec lui, il lui a dit de venir le rejoindre à un bar pour prendre des drinks avec des pillules!?!? La seule chose qu'il a réussi à nous faire faire c'est boire du vin indonésien (qui goûte la vodka avec du jus de raisin!) après le dîner que sa femme a préparé (deuxième meilleur Gado Gado après celui de la veille!) Au moins il nous a fait rire. Et il a rit de nos peintures un peu après les avoir fait bouillir pour enlever la cire. À chaque fois qu'on faisait sécher la couleur que nous venions de faire, il fallait la mettre au soleil dehors. Amélie lui a dit qu'elle espérait que les gens ne penseraient pas que ce sont ses oeuvres sinon il ne vendrait plus rien! Bien lancé :)
Pas fameux donc le résultat, mais satisfaisant comme apprentissage! C'était ma fête donc... Amélie m'a acheté PLEIN de bonbons et a acheté 6 heures d'Internet Wi-Fi pour que nous écoutions les La Galère et Sophie Paquin de notre chambre. Sophie n'a pas fonctionné, mais les autres oui! J'étais si contente! Ma fête lui aura coûté 10$ et j'ai eu plein de trucs. Les joies de fêter en voyage!!MERCIIIII!
Là, nous avons les doigts noirs de peinture et je n'ai pas l'impression que ça partira de sitôt!!

Jour 18 : Faire des bijoux en argent dans une ville... où il font presque juste ça des bijoux en argent!

Kota Gede à quelques kilomètres de Yogya est une ville où l'artisanat = argent. Alors quoi faire de mieux (pour une fille qui aime les bijoux comme moi) que d'aller prendre un cours d'une journée ? Même Amélie qui ne trippe pas comme moi là-dessus a adoré sa journée! Il y a de quoi, c'était juste parfait. On se rend là le matin (on avait réservé 2 jours plus tôt) et notre ''maître'', qui fait des bijoux en argent depuis son enfance et qui étudie actuellement à l'université en utilisation des métaux, nous explique comment nous allons procéder. 7 étapes à suivre. C'est 20$ US pour la journée, le dîner et 10 grammes d'argent.
Le premier bijoux est long à faire, on ne se souvient jamais où nous en sommes rendues, ce qu'il reste à faire... mais les deux suivant se font comme un charme. Amélie a fait deux bagues (dont une pour moi pour ma fête :D) et un pendentif... tout est très bien réussi. Moi c'est la même chose, deux bagues et un pendentif. Nous sommes super fières de nos oeuvres. En plus c'était une journée très agréable dans l'atelier d'Agus qui donne sur son jardin où son père construit une de ces plateformes en bambou couverte pour jaser entre amis (dont j'ai parlé à Bali), sa femme qui s'affaire, ses enfants qui jouent. D'ailleurs son père est l'image parfaite des personnes âgées sud asiatiques, toujours accroupie et donc très flexible! Chose rare par chez nous!!
En plus le dîner, qui était inclu dans le prix, était simplement DÉLICIEUX! Le meilleur repas que j'ai mangé en Indonésie (je dois admettre, après trois semaines, que je ne suis pas une fan de leur cuisine). Un Gado-Gado parfait dans lequel on retrouvait des genre de patates de riz savoureuses. Ils font des boules de riz vapeur qu'ils mettent dans une feuille de banane pour ensuite faire bouillir encore. Ça prend dans un pain et on ne dirait même plus qu'on mange du riz, mais que c'est bon!
Bref, on a eu du plaisir incroyable avec ce Agus qui parlait français ( il l'a appris à l'école et il doit bien être le seule au monde à s'en souvenir!! ahah!). La journée a passé si vite, nous serions bien restées!!

Jour 17 : Temples et tremblements de terre

Aujourd'hui au programme : la visite (qui débute encore une fois à 5h du matin) des temples de Borodupur (boudhiste) et de Prambanan (indouiste).
Borodupur a été construit au 9ième siècle par les boudhistes. Le temps a été vite abandonné avec le déclin du boudhisme dans la région. Au début du 11ème siècle, l'éruption d'un volcan l'a recouvert de cendres en dessous desquelles il est resté enfoui jusqu'en 1814. C'est vraiment immense et plein de fresques et de sculptures abîmées (mais magnifiques) de boudha et de ses enseignements. En y arrivant, par respect il faut en faire le tour trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre. Une fois que c'est fait et que nous avons eu quelques minutes pour admirer le monument et le paysage qui l'entoure (le volcan Merapi juste derrière... qui est le volcan le plus actif de l'Indonésie), l'assaut des ''english students'' qui veulent converser et prendre des photos. Encore une fois ils sont beaucoup trop, alors la tactique d'Amélie : leur dire qu'elle ne comprend pas et qu'elle ne parle que français. Drôle. C'est comme lorsque j'ai lancé, à un monsieur insistant qui voulait savoir d'où je venais avant de me faire acheter ses peintures, que mon pays d'origine était l'Ouzbekistan. Je l'ai dit sans rire, il est resté bête et nous a laissé partir!
Prambanan est un site indouiste où on retrouve (ou plutôt où nous devrions retrouver... mais où nous ne trouvons pas à cause du tremblement de terre de 2006) 50 temples éparpillés sur un immense terrain. Tous ces temples (dont le plus gros est dédié à Shiva) ont été construits environ en même temps que Borodupur au 9ième siècle pour être abandonné très rapidement lui aussi. Cet abandon a empêché la bonne conservation des nombreux temples qui ont été rénovés à partir de 1937. À cause du tremblement de terre, on ne voyait presque juste des tas de pierres empilées un peu partout, sauf les 5 principaux qui ont su mieux résister aux événements. C'est très cher rentrer là, alors tu veux que ça en vaille la peine. Ça en valait sûrement avant 2006, mais là, en plus de la chaleur insupportable, on ne pouvait accéder qu'à trois temples, les autres étant en reconstruction (avec échaffaudages en bambou bien sûr et des conditions de travail qui ne passeraient pas avec la CSST!). Oh well.
Sur le site de Prambanan, nous aurions pu voir un ballet en plein air qui, selon ce qu'on a entendu dire est magnifique, mais les représentations terminaient le 31 octobre. Bou. Le ballet Ramayana sera pour une autre fois!
En cette belle journée commencée très tôt, nous avons rencontré deux Italiens dont je ne peux pas ne pas parler parce que j'ai ris avec eux comme je n'avais pas ris depuis biiiien longtemps. Sérieusement, je pense que je n'ai pas arrêter une seconde en leur compagnie. Alessio et Francesco. Nous nous sommes si bien entendus et nous avons eu vraiment beaucoup de plaisir. Dommage, mais ils quittaient Yogya le lendemain pour aller à Bromo d'où nous arrivions. Au moins, nous avons profité du temps que nous avions en allant manger, prendre une bière, se promener et suer.
Important à mentionner car ça a été un sujet de conversation passionné. Alessio avait loué une bicyclette et se promenait avec alors que nous marchions à côté (Alex, Bryan que nous avons rencontrés à Bromo et Boss, un Hollandais qui était seul à attendre la ''parade'' et que j'ai invité à se joindre à nous faisaient partie de la super soirée). Il fallait y être, mais bordel que c'était le fun... et drôle!
Dodo.
p.s. tout le monde nous demande si nous sommes des jumelles... quand nous disons non, la question suivante c'est : des soeurs alors ? euuhhh NOT!

Jour 15 -16 : Yogyakarta (Yogya, Jogja ou Djogja)

J'en avais entendu parler... mon père, il y a au moins 30 ans, avait bien aimé! Ce n'est plus ce que c'était si je me fie aux descriptions, mais c'est tout de même une ville que j'aime bien. Une chance, on y reste 6 jours. Deux jours d'exploration, un jour pour les sites environnants, un jour pour un cours de peinture batik, un autre pour un cours de fabrication de bijoux en argent et un dernier pour le marché, le lavage et du dodo.
Yogya c'est très musulman, mais vraiment très modéré. Les femmes portent le voile, mais vraiment pas toutes. Des fois, on dirait que ce sont plus les adolescentes qui le font puisqu'il fait partie de l'uniforme scolaire de plusieurs. Chaque matin, à 4h, la prière est projetée (fort) dans toute la ville. Ça fait changement du cocorico auquel nous étions rendues habituées à Bali. C'est donc chou quand tu n'es pas fatigué, tannant quand ça fait des jours que tu dors peu et mal (chaleur).
Selon des Québécois rencontrés et qui ont fait l'Asie du sud-est, nous sommes pas mal dans le plus chaud qu'on va avoir puisqu'à l'inverse du continent, la saison des pluies arrivent maintenant en Indonésie. Joie. Même les Indonésiens ont de la difficulté avec la chaleur (38degrés à 9h30 le matin) qu'ils disent être anormalement haute comparé à d'habitude au même temps de l'année. J'ai découvert que je sue très peu du corps, mais énormément des jambes. On me l'a fait remarquer puisque mes pantalons sont toujours mouillés et tout le monde trouve ça bien étrange et surtout très drôle.
Durant notre permière et deuxième journée ici, nous nous sommes pas mal promenées. Yogya, c'est une grande ville du Tiers-Monde qui cherche à s'occidentaliser. Toutefois, à travers les McDo, PFK et Dunkin' Donuts, circulent les taxis à vélo et à chevaux, les vendeurs ambulants de soupes et de repas indonésiens, se bousculent les femmes voilées et celles ''à la mode'', les emos, les rockers, les tatoués, etc. À côté des marchés à grande surface on retrouve dans la rue les marchands de légumes, de viandes, de friandises, d'épices, etc. Il y a même un marché d'oiseau et d'animaux de toutes sortes. On rentre là-dedans en passant par une porte qui fait voyager dans le temps et on se retrouve dans un lieu de travail unique où s'agitent les fourmis rouges, les grillons et les vers dans des cages à ciel ouvert. Mais ce ne sont pas pour les humains, mais plutôt pour les oiseaux! À côté de ce garde manger qui grouille beaucoup trop, des tonnes de sortes d'oiseaux... du plus fade (le pigeon), au plus coloré (le perroquet) en passant par la poule et le coq ordinaires! À côté des bêtes volantes se trouvent (dans des conditions de ''détention'' excécrables, les animaux disons... terrestres et sous-marins. Pas juste des chiens et des poissons, des chats (avec la queue coupée... sont presque tous comme ça ici et personne semble pouvoir dire pourquoi), des singes, des igouanes, des tortues, des lézards à la tonne (qu'ils utilisent de façon médicinale nous ont-ils expliqué), des serpents (et des petits animaux trop mignons dont je ne connais pas le nom, mais qui, dit-on, combattent les serpents), des lapins, des petites chauve-souris... et d'autres IMMENSES (je capotais, la grosseur d'un petit chat adulte... et ça, les ailes refermées!!), etc. Bref. Intense. p.s. j'ai vu LIVE une souris se faire manger par un serpent. Ayoye.
À travers tout ça, au bout de la rue Malioboro (rue principale), le Kraton et le Palais d'eau du Sultan. Rien à dire vraiment là-dessus. C'est correct. Je m'attendais à être plus impressionnée. Ah, à savoir : le sultan n'a que 5 filles et pas de fils... qu'arrivera-t-il pour sa succession!!! Peu importe ce qui arrivera, la succession aura sûrement quelques scooters en sa possession puisque c'est LE moyen de transport par excellence! Ils peuvent être 4 là-dessus ( moins qu'en Inde, mais tout de même remarquable). Lorsqu'ils sont 4, les adultes ont souvent des casques... mais pas les enfants et les bébés. Ouin!
Sinon, on se souvient que j'ai découvert que je suais des jambes. Donc, question d'hygiène, je tente de me procurer une autre paire de shorts. Laissez-moi vous dire que ça n'a pas été facile et que finalement, dans un magasin, une femme à qui j'explique que la taille large ne me fait pas va dans l'arrière boutique me chercher de l'extra-large. JE PORTE DE L'EXTRA-LARGE! Voilà!
Autre fait divers : tout est toujours organisé pour nous amener voir des expositions de peinture Batik (artisanat #1 de la place)... pour qu'on en achète en bout de ligne. Chiant, mais au moins c'est logique. Chose bizarre, plein de touristes rencontrés (nous incluses) se font dire par des locaux que ce soir (ou le lendemain) la rue Malioboro sera fermée pour une parade et qu'il ne faut pas rater ça. Ce n'est même pas vrai. Ils sont des dizaines, dans différents quartiers à dire ça... Mais pourquoi ? Ça ne donne rien en bout de ligne! Bref, on se fait tous avoir!
Ah et c'est cool... de voir un rat passer en plein milieu du resto quand tu manges. J'ADORE!

Jour 14 : Bromo. Oooohhh!!

À travers nos multiples interviews avec des jeunes de Banana City (reconnus pour leurs bananes et fiers de l'être!), nous avons regardé le lever du soleil à travers une foule incroyable (note à nous-mêmes, essayer de se souvenir des jours de la semaine où nous allons voir des sites et non pas seulement les dates... la fin de semaine, les Indonésiens en profitent aussi!). Tout de même magnifique ce Gunung Bromo qui fume!
Après, direction : la fumée. On monte ce petit volcan (à pied, mais nous aurions pu le faire à mini-cheval... que je n'ose plus appeler des poneys... l'offre était grande!) pour se retrouver étouffées par l'odeur de souffre et la fumée lors de coups de vent. Pas de lave à l'horizon toutefois. C'est bizarre, c'est un endroit si beau, mais je ne sais pas quoi en dire à part que justement... c'est beau!Retour vers notre homestay (avec une panne de véhicule en chemin... pas surprenant avec cette vieille jeep qu'on ne croirait même pas capable de démarrer en la regardant!).
Départ pour Yogyakarta en minibus : 10h. Nous n'étions que 3 dedans (avec un Anglais trop chou... Alex), étrange puisqu'ils sont excellents dans l'art de remplir au sur-maximum leurs bus!

Jour 13 : Attente... encore et encore!

Arrivées à 3h du matin à la ville de Probolinggo (ah non, 2h... il y a une heure de décalage entre Bali et Java)... après un trajet de bus de 8h, mais des plus confortables (pour vrai, PLEIN de place, air climatisé dans le tapis, mais couverture fournie!) on nous débarque en plein milieu de nul part...
Là où la seule lumière provient d'une agence de tours. Évidemment. Je suis irritée. Tout est toujours organisé pour t'empêcher de faire des trucs par toi-même. Je n'ai jamais vu ça (quoique Java ce n'est pas la même réalité). Ça m'énerve... surtout le petit monsieur qui veut me vendre son tour en plein milieu de la nuit et qui me trouve désagréable parce que je ne veux rien acheter. Cave. Nous finissons par céder... quoi faire d'autre à cette heure et à encore 1h de notre but. Allons-y. Pour 40$ chaque nous aurons: une chambre d'hôtel pour cette nuit, le taxi jusqu'à Cemoro Lawang, le tour de 4 heures du surlendemain qui nous amène au volcan pour que nous puissions le monter et à un point de vue qui, je dois avouer était magnifique, pour ensuite nous redescendre en transport public à Probolinggo pour nous mettre dans un bus qui nous amènera à Yogyakarta 10heures plus loin. Pas si mal direz-vous, c'est vrai, mais pour la région, ce n'est pas gagnant non plus!
Alors on arrive enfin à Cemoro Lawang, après tout ce trajet durant lequel je n'arrêtais pas de me frustrer contre les chauffeurs de taxi et de bus qui n'arrêtent jamais leur moteur, même quand ils prennent un traversier d'1/2 heure ou leur repas (Vive la non conscience écologique! Bon, on sait, ils ont d'autres choses à quoi penser... Ça fait mal quand même!) On nous amène à un hôtel dispendieux (évidemment) là vraiment : NOT! Alors on nous redirige vers un trou sans lumière, sans chauffage, avec un trou dans le plafond et des toilettes turques communes EXTRA sales. Joie. En plus on gèle puisqu'on est dans les montagnes. Pas grave, nous restons, finit de nous faire faire tout ce que vous voulez!
Le lendemain a été long et pénible dans cette ville de la mouche (j'en ai jamais vu autant) si vide. On dirait un mélange de far west et de village Bolivien. Tout le monde a un air et des vêtements à l'Amérique du sud, mais ils sont tous à cheval ou en calèche! Étrange. Nous nous sommes promenées, Amélie a été traumatisée par les poules mises dans des sacs encore vivantes (juste la tête dépasse, elles sont immobilisées et laissées là en plein milieu du chemin). Tout ce qu'on a fait en cette journée de l'Halloween, c'est manger les bonbons que Véro Q m'avait donnés avant le départ. C'est bon!
Le soir, on va manger au resto de ce ''homestay'' qui est vraiment excellent finalement. C'est le rendez-vous du village! Tout le monde y était et siiii heureux de nous y voir! En plus le prix : imbattable. L'anglais étant très primitif : très drôle. C'est cette soirée là, en regardant le coucher de soleil sur le volcan Bromo que nous avons commencé notre vie de stars internationales. Des classes de jeunes étudiants de niveau secondaire que les professeurs amènent sur les sites tourisiques pour leur faire pratiquer leur anglais en conversant avec des étrangers. Avec ça viennent les ''please, can I take picture with you mam for souvenir ?'' Au début c'est cute, après insupportable. Impossible de visiter quelque chose en paix. On ne parle pas de s'arrêter quelques minutes jaser avec quelques jeunes, mais plutôt de longues minutes à toutes les 5 minutes!
Bref...