mercredi 16 décembre 2009

Jour 50-51 : Le Delta du Mekong ou comment j'imaginais le Vietnam!!

Région la plus populeuse du Vietnam, mais plus rurale qu'urbaine. La grande majorité des gens vivent de l'agriculture.

La façon de visiter le delta, c'est avec des tours organisés. Pour quelques dollars, ils te font faire le tour des endroits les plus intéressants (selon eux). Sinon, il y a le bus, mais tu dois être capable de faire comprendre à quelqu'un (n'importe qui) où tu veux aller et comment faire pour t'y rendre. Ah oui, la moto, mais bon, nous n'en avons plus et nous ne voulons pas revenir vers Saigon, mais plutôt continuer notre route vers l'île de Phu Quoc, donc pas de location.

Comment faire ? S'arrêter d'agence en agence pour voir s'il n'y en a pas une qui va nous offrir un tour moins classique. Malgré mes ''oh, I don't like big groups... I would like to see the real life in the delta'' rien n'y fait jusqu'à ce que : Quang (notre guide aux tunnels de Cuchi avec qui nous avons tant ris) réfléchisse et nous offre une alternative. C'est sûr que c'est plus cher parce qu'il faut un guide privé. Bon d'accord, mais Amélie veut que ce soit TOI notre guide. Oh my god! Oh my god! Il fallait qu'il appelle sa patronne pour lui demander 2 journées ''off'' qui lui permettraient de venir avec nous. Il était gênée de l'appeler, mais il nous a dit avoir envie d'aller avec nous car il nous aimait bien. Mais au nombre Oh my god qu'il a dit, nous nous doutions bien que ça créait un stresse. Pas grave, il le fait et quelle joie quand ladite patronne a dit oui!

Hop, dès le lendemain, 8h, nous partions vers la station de bus qui nous amènerait à Tra On un village du Delta. Je ne voulais pas de blancs ? Et bien il n'y en avait pas! À bord d'un petit bus, nous quittons Saigon dans le trafic (quoi de neuf ?).

Direction : Tra On

Tra On est un petit village du Delta où les touristes ne vont pas. En fait, les agences de tourismes ont tenté d'y envoyer des clients étant donné la beauté de l'endroit, mais les familles ont refusé d'apporter les modifications à leurs maisons qui étaient demandées. Résultat, personne (ou presque!) n'y va.

Nous y avons découvert un monde différent de celui des montagnes du nord. Les gens sont tout aussi gentils, mais leur manière de vivre n'est pas la même (on s'en doute!) Leur maison de bois ne sont pas sur pilotis, les cuisines sont à part des maisons et les fours sont en terre cuite avec une forme qui permet de les mettre dans des bateaux. Ils vivent de pêche et d'agriculture, ils cultivent beaucoup le riz et sont reconnus comme produisant la meilleure sauce au poisson du Vietnam. Le long des canaux se succèdent les villages avec une grande ville de temps en temps. Tout est relié par bateau ou avec des petits ponts en bois qui n'ont pas l'air très solides... quoique les bateaux non plus!

Pour se rendre à la maison de nos hôtes dont je ne saurais écrire le nom, (pour moi, ce ne sont que des sons!) nous avons du marcher car l'eau des canaux était trop basse pour qu'une barque nous amène directement à la maison (le matin, l'eau est haute, nous avons donc pu naviguer dans des petites rivières entourées de vert dès le lendemain).

La maison était si mignonne! Le toit, fait en feuille de palmier, fonctionne de la même façon que les entrées des tunnels de Cuchi (dont j'ai parlé plus tôt) durant la mousson. Il y avait un grand jardin de chou devant et des bassins d'eau (brune opaque) où ils faisait de l'élevage de poisson. Étant donné les quantité d'eau qu'il y a dans le coin, on ne s'étonne pas, ils mangent beaucoup de fruits de mer.

Nous avons fait une promenade à bibyclette dans le village. La route était cahoteuse, il était donc un peu difficile de pédaler, mais nous nous en sommes sorties. (par contre, détail peut-être pas pertinent, mais je le dis quand même : je me suis fait des ampoules sur les fesses. Une sur chaque. Grosse en plus. Amélie a beaucoup rit de moi. Qui peut bien se faire des ampoules là à part moi ?) À travers les mini routes dont les bords regorgent d'arbres, de fruits et de jeunes enfants enjoués, nous avons roulé. Arbres à fruits : pomelo, jack fruit, dragon fruit, mangoosteen, ananas, papaye, etc. nous entouraient. C'était si beau, si sucré, comme ce que certains doivent associé au paradis.

Nous sommes arrêtées chez une dame pour aller dans la forêt cueillir un pomelo et y rencontrer des enfants gênés mais amusés de nous y voir. Une ''cueilleuse'' de papaye nous en a offert de sa récolte. N'oublions pas que tout se passe en gestes et en mimes, que rien n'est dit, mais que tout le monde apprécie l'expérience... jusqu'à ce que Quan finisse pas traduire et que l'échange passe à un niveau supérieur et moins superficiel ahah!

GÉNIAL.

De retour à la maison, nous avons joué avec notre ''plume'' et des voisins jusqu'à ce qu'il fasse noir... Plume sur un ressort qu'on se lance et qu'on frappe de la manière qu'on préfère (surtout les pieds) vers les autres joueurs. But : ne pas l'échapper!

Ensuite, moment tendre avec le bébé de la famille qui n'avait plus peur de nous étrangères et qui se laissait prendre et trimbaler d'une bord à l'autre. Un autre petit voisin (environ 6 ans) s'est pointé chez nous pour nous! Je lui ai serré la main, il était trop heureux! Le lendemain, laissez-moi vous dire qu'il était fidèle au poste des bye bye!

Le soir, un guitariste et sa femme chanteuse qui habitent dans le village sont venus chanter avec nous. (Je dis avec nous car nous avons chanté autant qu'eux... ils y tenaient!). Au son de sa guitare les voix se faisaient aller dans la douceur de la nuit. Il ne faisait pas trop chaud, mais il y avait beaucoup de moustiques (oui maman, je prends ma malarone et je mets du chasse-moustique).

Nous avons super bien dormi dans le silence de la campagne (sans coq dans le coin!) Le matin, en sortant de nos moustiquaires, nous nous sommes rendues compte qu'il faisait frais. Pas froid. Agréable. À bord d'un petit bateau, Quan nous a amené au marché flottant de la région. C'est là que je suis tombée nez à nez avec le Vietnam de mon imaginaire. De l'eau, des bateaux, des tonnes de fruits et de chapeauz pointus.

Certains marchands vivent sur leur bateau, d'autres viennent seulement le temps de vendre leurs produits. Plusieurs enfants travaillent dans ces marchés. Ce serait un endroit où beaucoup de jeunes quittent l'école après le primaire pour venir aider leurs parents. C'est un véritable petit village flottant avec des montagnes de choses à manger. Alors que certains vendent de tout (leurs produits sont ''affichés'' sur une canne à pêche (un exemplaire de chaque truc disponible est accroché après), d'autres sont spécialisés et ont des MONTAGNES de ce qu'ils vendent qui les enterrent. Les gens achètent, s'échangent, se parlent, c'est beau, c'est différent et c'est charmant.

Le bateau qui nous amenait ensuite à la grande ville de Can Tho a un moteur qui a explosé pendant le trajet, nous avons donc été ramenés par un autre bateau qui a remorqué son frère décédé. À bord du bateau, nous nous sommes beaucoup fait observer et nous nous sommes fait offrir des fils à marier. Alors que je riais, Amélie a poliement refusé!

Le marché de Can Tho était beaucoup plus grand car c'est un grand centre. En fait, il était plus grand en ce sens qu'il y avait plus de bateau et de marchands, mais ils étaient si collés qu'on aurait dit qu'ils étaient moins. Même principe, mais en plus gros et moins personnel je dirais. Nous avons acheté des dragon fruits et comtinué à prendre des tonnes de photos. D'un marché à l'autre ça ne change pas, les gens nous envoient la main. Toutefois, au marché de Tra On, les gens semblent plus subjugués par notre présence ce qui crée un sourire encore plus senti (je crois) que ceux des marchands de Can Tho qui sont habitués de voir des touristes. Peut-être que c'est dans ma tête, mais c'est ce que j'ai perçu.

Bref, insertion très courte dans la vie du delta, mais oh combien enrichissante et touchante! C'est tellement plus beau quand c'est ''vrai'', mais tellement plus difficile à trouver aujourd'hui, le tourisme prenant de plus en plus de place et faisant vivre de plus en plus de gens. Des fois, on dirait que certains oublient ce qu'ils étaient pour devenir ce que le touriste veut qu'il soit. Bou.

Direction Rach Gia pour passer la fin de journée et ensuite prendre le bateau pour l'île de Phu Quoc.
Rien à dire vraiment à part que les touristes y passent sans y rester, alors les hôtels sont êtremement bons marchés et les gens très doux. Nous avons souper sous la pluie dans un resto de rue où le serveur-cuisiner-homme à tout faire était trop sympathique et marmonait quelques mots d'anglais. Avec nos quelques mots vietnamiens, l'échange fut court, mais efficace et plaisant!

Comme dans la plupart des hôtels, une famille habite au premier étage. Le bonjour que j'ai lancé en vietnamien à la mamie de la famille n'est pas passé inaperçu... les sourires qu'elle me faisait après en croisant mon regard me l'ont prouvé! Oh que j'aime ça!

2 commentaires:

  1. Xiang ciao ! Belle aventure dans le delta du Mékong, j'envie bcp le fait que tu sois sortie des sentiers battus une fois de plus !
    C'est vrai que c'est de moins en moins évident de trouver un endroit authentique, les touristes sont partout. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, car il y a un transfert de capitaux et de richesse vers une population qui en a besoin ainsi qu'une ouverture sur le monde et d'esprit des touristes, mais je comprends ce que tu veux dire ! ;-)

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  2. Moi aussi je comprends ce que tu veux dire... en ce sens que ça m'énerve les gens qui disent que ce n'est pas le Viet (ou autre pays), que ce n'Est que du tourisme... mais c'est tout de même la réalité actuelle de ces endroits! Peut-être que je devrais plus dire que j'aime aller voir comment ils vivent quand c'est loin des centres d'intérêts touristiques! :)

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